Article N° 8171
Pillule masculine
Contraception : la révolution viendra-t-elle de la pilule masculine?
Abderrahim Derraji - 25 août 2025 11:53Le laboratoire américain YourChoice Therapeutics annonce une avancée majeure dans le développement de sa pilule contraceptive masculine, YCT-529. Ce traitement oral, dépourvu d’hormones et affichant une efficacité de plus de 99 % lors des essais sur animaux, pourrait être commercialisé dès 2029 aux États-Unis. Une innovation qui pourrait bouleverser un marché dominé depuis 70 ans par la contraception féminine. Ce traitement doit cependant franchir plusieurs étapes cliniques et réglementaires avant d’espérer décrocher une AMM en Europe.
Les résultats publiés dans la revue «Nature» montrent qu’une dose unique allant jusqu’à 180 mg n’a eu aucun effet notable sur la fréquence cardiaque, les hormones, l’humeur ou la libido. De plus, l’alimentation n’a pas influencé son absorption. La prochaine étape des essais (phase 1b/2a) prévoit des prises prolongées de 28 à 90 jours afin d’évaluer l’efficacité contraceptive réelle. Pour l’instant, la molécule n’a été testée que sur 16 hommes vasectomisés, uniquement pour en vérifier l’innocuité.
Les résultats publiés dans la revue «Nature» montrent qu’une dose unique allant jusqu’à 180 mg n’a eu aucun effet notable sur la fréquence cardiaque, les hormones, l’humeur ou la libido. De plus, l’alimentation n’a pas influencé son absorption. La prochaine étape des essais (phase 1b/2a) prévoit des prises prolongées de 28 à 90 jours afin d’évaluer l’efficacité contraceptive réelle. Pour l’instant, la molécule n’a été testée que sur 16 hommes vasectomisés, uniquement pour en vérifier l’innocuité.
La contraception masculine repose aujourd’hui sur deux méthodes reconnues : le préservatif et la vasectomie, cette dernière étant irréversible. Certaines approches alternatives (slips chauffants, gels injectés dans les testicules) existent, mais restent expérimentales. L’arrivée d’une pilule réversible représenterait donc une véritable révolution, tant sur le plan médical que sociétal.
Contrairement aux contraceptifs féminins, l’YCT-529 n’implique aucune hormone. La molécule agit en bloquant un récepteur de l’acide rétinoïque, un métabolite de la vitamine A indispensable à la production de spermatozoïdes. Ainsi, la spermatogenèse est interrompue temporairement. L’efficacité n’est pas immédiate : il faut environ trois mois de traitement quotidien pour réduire suffisamment la concentration de spermatozoïdes. À l’inverse, la fertilité revient après l’arrêt du
Contrairement aux contraceptifs féminins, l’YCT-529 n’implique aucune hormone. La molécule agit en bloquant un récepteur de l’acide rétinoïque, un métabolite de la vitamine A indispensable à la production de spermatozoïdes. Ainsi, la spermatogenèse est interrompue temporairement. L’efficacité n’est pas immédiate : il faut environ trois mois de traitement quotidien pour réduire suffisamment la concentration de spermatozoïdes. À l’inverse, la fertilité revient après l’arrêt du
traitement. Elle demande six semaines chez la souris et quelques semaines chez les primates.
Ces caractéristiques offrent deux avantages majeurs : réversibilité et innocuité présumée, contrastant avec la pilule féminine, dont les effets secondaires incluent des risques cardiovasculaires, des thromboses, de l’acné, une prise de poids ou encore une légère hausse du risque de cancer du sein.
Actuellement, selon l’Inserm, seulement 27 % de la contraception mondiale est masculine (préservatif, vasectomie et retrait). Les tentatives passées de développer une pilule masculine (Risug, Vasagel, Fertilysin) ont toutes échoué à franchir les étapes cliniques ou réglementaires. L’YCT-529 devra donc prouver son efficacité sur le long terme pour éviter le même sort.
Si les résultats se confirment, la pilule pourrait être commercialisée aux États-Unis en 2029 et en Europe en 2030.
En somme, l’YCT-529 porte l’espoir d’un nouvel équilibre dans la charge contraceptive entre hommes et femmes. Toutefois, malgré des données encourageantes, la prudence reste de mise : seule la réussite des prochaines phases cliniques permettra de confirmer son efficacité réelle, sa tolérance à long terme et son acceptabilité sociétale.
Ces caractéristiques offrent deux avantages majeurs : réversibilité et innocuité présumée, contrastant avec la pilule féminine, dont les effets secondaires incluent des risques cardiovasculaires, des thromboses, de l’acné, une prise de poids ou encore une légère hausse du risque de cancer du sein.
Actuellement, selon l’Inserm, seulement 27 % de la contraception mondiale est masculine (préservatif, vasectomie et retrait). Les tentatives passées de développer une pilule masculine (Risug, Vasagel, Fertilysin) ont toutes échoué à franchir les étapes cliniques ou réglementaires. L’YCT-529 devra donc prouver son efficacité sur le long terme pour éviter le même sort.
Si les résultats se confirment, la pilule pourrait être commercialisée aux États-Unis en 2029 et en Europe en 2030.
En somme, l’YCT-529 porte l’espoir d’un nouvel équilibre dans la charge contraceptive entre hommes et femmes. Toutefois, malgré des données encourageantes, la prudence reste de mise : seule la réussite des prochaines phases cliniques permettra de confirmer son efficacité réelle, sa tolérance à long terme et son acceptabilité sociétale.
Source : rtbf.be